Agoraphobie, Genèse II, Tranxilium et Anafranil

(...) Il y a ensuite quatre possibilités : Vous ne vous faites pas soigner, vous essayez de vous soigner seul, vous choisissez les soins ambulatoires ou l’hôpital. A l’hôpital vous allez être aux petits soins, contrôle d’urine, contrôle du sang, électro-encéphalogramme et pour le plaisir radiographie des poumons car il faut déterminer si vous êtes spasmophile ou autre. Diagnostique établi, vous allez être mis sous perfusion pour vous calmer. Vous êtes suivi pas un psychiatre qui va vous apprendre à respirer... C'est de la relaxation, de la méditation. Ensuite, il vous proposera de vous projeter par l'esprit dans un univers anxiogène. Alors-là vous êtes un héros pas de problème de 1 à 10, il y a de fortes chances que vous donniez la note maximale... Eh oui, relaxé, perfusé au Tranxilium et à l'Anafranil, vous ne pouvez avoir peur de rien. Par la suite, vous irez chez le physiothérapeute qui va continuer à vous apprendre à maîtriser votre respiration, d’abord en vous demandant de respirer très rapidement et profondément afin de provoquer une hyperventilation et ensuite avec ce que vous avez appris, vous allez calmer la machine par un rythme de respiration lent, inspiration de 6 secondes et expiration d’environ 10 secondes. Et là vous vous réchaufferez, vous ne penserez à rien, vous vous relaxez, merci Monsieur Schultz. Le physiothérapeute vous apprendra aussi à ralentir mécaniquement votre cœur, la position est aussi simple que celle du missionnaire, accroupi vous devez appuyer sur le plexus solaire avec le point. En principe vous avez tous les atouts pour contrer une attaque de panique, seulement voilà c’est valable chez-vous, mais si ça vous prend en ville les choses sont différentes car comment se relaxer sans attirer l’attention des passants, de la police et du S.A.M.U. ?
 
Voir aussi : Agoraphobie la genèse : Des vertiges au tensiomètre